A travers ces deux photographies, nous observons la prédation d'une étoile de mer Asterias rubens sur un oursin de sable Echinocardium cordatum.

L’oursin de sable, ou oursin-cœur, a une large répartition géographique : on le trouve sur les fonds meubles et sableux des zones à fort courant, entre 0 et 250 m de profondeur, dans toutes les eaux européennes. On le reconnaît à la forme de son test, qui lui vaut son nom vernaculaire, ainsi qu’à l’aspect soyeux de ses piquants (généralement d’une couleur gris-beige). Il mesure en moyenne entre 5 et 7 cm de longueur.

L’étoile de mer commune vit dans un biotope similaire mais plus large que celui de l’oursin de sable : on peut trouver Asterias rubens jusqu’à 650 m de profondeur. Cependant, elle est absente des eaux méditerranéennes, contrairement à l’oursin de sable. De taille et de couleur variable, on reconnaît l’étoile de mer commune grâce à ses nombreuses épines calcaires disposées sur ses 5 bras. La taille de son corps varie en fonction de son milieu de vie : celui-ci peut mesurer jusqu’à une trentaine de cm. Ici, dans une zone a priori à fort courant, son corps mesure environ 12 cm. Le spécimen photographié présente une couleur orangée et des ossicules dermiques violets.

 

Les étoiles de mer sont des prédateurs actifs, attaquant mollusques et oursins (soit une faune fixée ou peu mobile). Sur ces deux photographies, l’étoile de mer utilise ses podia pour se lier à l'oursin. L'astérie a la particularité de pouvoir dévaginer (c’est-à-dire déployer vers l’extérieur) son estomac dans la proie. Des recherches ont montré qu'un écartement de 0,1 mm dans un interstice ouvrant l'accès à la physiologie interne de la proie, permet à l'étoile de mer d'introduire la muqueuse de son estomac extroverti et de libérer des sécrétions gastriques. Elle peut aussi avaler sa proie et rejeter les déchets par la bouche (du fait de la taille de son intestin et de son anus).